Journée nationale des Indignés, samedi 15 Octobre 2011

Publié le par Jean Luc Guerbois

Prestidigitation financière quand tu nous tiens ...


Toute ressemblance avec l’actualité serait loin d’être fortuite !




LA CRISE DES ÂNES

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village.


Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait
cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans
le trouvaient bien peu étrange mais son prix était très intéressant et
ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine
réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et
là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les
jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait
vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait
plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans
huit jours et il quitta le village.

Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’ilvenait d’acheter
et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 €
l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la
semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois
le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent

Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent
prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les
villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au
cou, ruinés.

Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur
emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis
loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci
pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant ques’il ne
rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger
le remboursement immédiat de tous les prêts accordés àla commune.

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux
habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au
banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or
celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un
trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous
se trouvèrent proches du surendettement.

Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux
d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces
dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car
elles avaient connu les mêmes infortunes.

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier,toutes décidèrent
de réduire leurs dépenses : moins d’argent pour les écoles, pour les
programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l’âge
de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on
baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était,
disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce
des ânes.

Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le
banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île
des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les
frères Marchés.

Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne
électorale des maires sortants.


Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les
villageois. Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ? Que ferez-vous ?

Pour nous retrouver tous sur la place du village

Samedi 15 octobre 2011
(Journée internationale des indignés)


faites déjà passer cette histoire à votre voisin...

Publié dans Société

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