Bio dans les cantines : histoire d'un échec annoncé

Publié le par hautesaintonge-ecologie.over-blog.com

Afin de faciliter le développement de l’agriculture biologique et pour préserver la santé de nos enfants, l’Union Européenne à prise, il y a plusieurs années maintenant, une directive instaurant une part de 20 % d’aliment bio dans les cantines scolaires d’ici 2012.

            La France, pionnière en matière d’agriculture biologique il y a une dizaine d’année, à maintenant pris un retard considérable dans ce domaine, cela à cause du manque de volonté politique de l’Etat, des Régions et des Départements, gérés par l’UMP et le PS de développer ces filières. En effet, malgré la demande persistante des consommateurs et l’envi d’un grand nombre d’agriculteurs de changer de mode de production, ces collectivités continuent à subventionner massivement l’agriculture intensive au détriment de l’agriculture biologique et des circuits courts. (A titre informatif, cette année le conseil général 17, présidé par Mr Bussereau, va investir cinq millions d’Euros d’aide à la construction de bassines pour l’irrigation du maïs, ce qui profitera à 25 exploitants agricoles intensif, tandis que l’aide au développement du bio en Charente-Maritime pour la même période sera de 60 000 Euros !)

            Sachant qu’il faut deux ans pour qu’une terre issue de l’agriculture conventionnelle puisse prétendre au label Bio, nous n’aurons pas assez de d’offre en 2012 pour atteindre les objectifs fixés par la directive européenne !

            En conséquence, non seulement l’argent du contribuable va continuer à être utilisé pour subventionner une agriculture intensive, bénéficiant à un très petit nombre d’exploitant, mais en plus la France devra payer des amendes à l’Europe, toujours avec l’argent du contribuable, pour ne pas avoir atteint les objectif minimum en agriculture biologique !

            Ce qui rend les propos de Nicolas Sarkozy, considérant les mesures environnementales comme causes de la crise agricole, prononcés au salon de l’agriculture 2010, d’autant plus choquant !

            A Europe Ecologie, nous invitons donc les collectivités locales à prendre les mesures que n’ont pas voulu prendre les « instances supérieures » en intégrant dans les P.O.S, P.L.U. et S.C.O.T des mesures de préemptions sur les terres agricoles afin de permettre l’installation de maraichers bio. Nous pouvons aussi tout simplement proposer le rachat par la collectivité de terres à des agriculteurs pour les convertir au bio : pour couvrir les besoin d’un canton, une dizaine d’hectare suffisent habituellement, sur les milliers d’hectares agricole de chaque canton, nous pouvons les trouver.

            Concernant les villes plus importantes (Royan, Saintes, St George de Didone, St Jean d’Y, Jonzac, Saujon et Pons) il est aussi indispensable de développer l’agriculture périurbaine, c'est-à-dire implanter des maraichers à la périphérie des villes afin de satisfaire au besoin de celle-ci en fruits et légumes frais.

            Ces mesures ne sont pas difficiles à mettre en place, elle nécessite juste de la volonté et de la concertation de la part des élus locaux.

 

Jean Luc GUERBOIS, correspondant Vert/EE en Haute Saintonge.

Publié dans Agriculture et eau

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